Yaoundé, 20 août 2025. En ouvrant les travaux de la 3ᵉ session extraordinaire de l’Assemblée des Régulateurs des Télécommunications de l’Afrique Centrale (ARTAC) ce jour à l’immeuble siège de l’ART à Yaoundé au Cameroun, le Président exécutif de l’organisation, Christian Katende, également Directeur général de l’ARPTC (RDC), a insisté sur l’urgence pour les régulateurs de la sous-région de s’adapter aux mutations technologiques mondiales et d’accélérer l’intégration numérique régionale.
L’ARTAC, moteur de l’intégration numérique
Créée avec la volonté de faire des pays d’Afrique centrale des acteurs majeurs de la révolution numérique, l’ARTAC a pour mission, a rappelé Christian Katende, de favoriser l’intégration, harmoniser les politiques de régulation et créer un cadre propice à l’innovation et à l’investissement.
« En œuvrant ensemble, nous pouvons surmonter les défis et saisir les opportunités qui s’offrent à nous », a-t-il déclaré.
Harmonisation et accès universel au cœur des priorités

Les discussions de Yaoundé ont porté sur des enjeux clés pour l’avenir des télécommunications et du numérique en Afrique centrale :
- Signature de la convention de cession de l’Observatoire des TIC en Afrique centrale
- Adoption du plan stratégique triennal de l’ARTAC
- Examen du budget 2025–2026
- Évaluation du Free Roaming sous-régional et de la coordination des fréquences aux frontières
Anticiper la 5G, l’IA et l’IoT
Dans un contexte marqué par l’émergence de la 5G, de l’Internet des objets et de l’intelligence artificielle, Christian Katende a souligné que la responsabilité des régulateurs va au-delà du simple suivi :
« Nous devons non seulement suivre le rythme, mais aussi anticiper les défis, protéger les consommateurs et garantir une concurrence saine et équitable. »
Cette approche proactive doit permettre à l’Afrique centrale de ne pas subir les évolutions technologiques, mais de les transformer en leviers de développement inclusif.
Solidarité et coopération
Le président de l’ARTAC a enfin insisté sur la nécessité de réduire la fracture numérique, de promouvoir l’inclusion financière via les services mobiles et de bâtir un écosystème numérique résilient.
Il a salué l’engagement des régulateurs membres, ainsi que l’accompagnement de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et d’autres partenaires techniques, essentiels pour soutenir cette ambition.
Vers un cadre numérique intégré
Avec cette session extraordinaire de Yaoundé, l’ARTAC entend poser les bases d’un cadre numérique intégré et résilient. Mais la réussite dépendra de la capacité des États membres à transformer ces résolutions en actions concrètes, dans un contexte où les défis – de la cybersécurité à l’arrivée de nouveaux acteurs comme Starlink – exigent des réponses rapides et coordonnées.
Par IMS
Lire le discours intégral du président de l’ARTAC
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